Frédéric Mai

Oser Ma Vie avec Charles-Antoine Winter


Frédéric Mai : Bonjour à toutes les exploratrices et les explorateurs, Oser ma vie. Oser Ma Vie, c'est le podcast qui vous permet d'imaginer, d'initier et de créer la vie que vous voulez.

Aujourd'hui, nous avons avec nous Charles-Antoine Winter, diététicien, nutritionniste, auteur et conférencier, et bien sûr, chef d'entreprise. Charles-Antoine, bonjour et je te remercie vraiment de tout cœur d'avoir répondu à mon invitation dans l'émission Oser ma vie.

Charles-Antoine Winter : Bonjour Frédéric, merci beaucoup.

Frédéric Mai : Alors, nous allons ensemble décrypter ton parcours. Ce que tu as osé pour en arriver là. Et nous allons explorer ensemble des pistes pour vivre pleinement avec ce qui nous fait vibrer. Ce qui est important pour nous. Est-ce que c'est ok pour toi ?

Charles-Antoine Winter : C'est OK pour moi et je pense que j'ai fait un travail sur moi en même temps, c'est parfait.

Frédéric Mai : Mais avant tout, je vais me permettre de présenter. Bien sûr, il faudra me corriger si je me trompe, mais en tout cas, je te laisserai la parole après pour corriger tout ça. Charles-Antoine, tu es, comme je l'ai précisé tout à l'heure, diététicien, nutritionniste, mais aussi consultant, formateur, conférencier, tu es certifié en médecine traditionnelle chinoise. Parallèlement, tu as écrit ou coécrit plusieurs ouvrages comme Le Grand Livre de l'alimentation anti-reflux et qui va sortir prochainement Ma bible de l'alimentation Hypotoxique, parus tous les deux aux éditions Leduc. C'est bien ça ?

Charles-Antoine Winter : Oui, tout à fait. Il y a un troisième qui va sortir un peu avant la Bible, qui sera un complément du Grand Livre de l'alimentation anti-reflux. Ce seront mes petites recettes magiques anti-reflux avec 100 recettes et réparties selon deux profils principaux.

Frédéric Mai : On attend ça avec impatience, en tout cas pour les personnes à qui le reflux parle, bien sûr.

Charles-Antoine Winter : Oui c’est ça ! C'est quand même très spécifique effectivement.

Frédéric Mai : Mais avant cela, tu as évolué en tant que chef cuisinier, en restauration traditionnelle. Tu as également exercé ton expertise en milieu hospitalier et tu as aussi enseigné les techniques culinaires et la nutrition. Tu es un fervent défenseur de la santé durable et tu as même créé une discipline que tu appelé l’écodiétologie, on en parlera un peu plus tard, tu nous en diras plus. Bien sûr, je n'ai pas été exhaustif, mais ce qui est sûr, c'est que ton parcours est inspirant. Tu es inspirant lorsqu'on a l'occasion d'un système de formation aux conférences et c'est pour cela que tu es ici avec nous aujourd'hui. Alors, qui es-tu vraiment, Charles-Antoine ?

Charles-Antoine Winter : Ah ! Excellente question ! Alors, qui suis-je vraiment ? Eh bien, aujourd'hui, un papa. Un papa de deux enfants, 4 ans et 11 ans, marié à une charmante et délicieuse épouse, que j'ai rencontrée en BTS diététique. Donc, ça date maintenant, ça va faire 16 ans après. Et qui suis-je ? Pouf, c'est vaste. Je pense que je suis quelqu'un qui, depuis toujours, a osé croire en ce qu'il pressentait pour lui.

Et en plus, j'ai osé croire que de toute façon, tout était parfait. Je m'explique. Je ne suis pas né dans une famille où tout coule de source, etc. Mais ce qui m'a le plus marqué, c'est surtout toutes ces contraintes et limites physiques que j'avais déjà à ma naissance. Alors, je ne m'en souviens pas, mais je suis arrivé vert, poilu, bourré d'eczéma. Mon enfance a été a été marquée justement par des allergies extrêmement fortes et je ne comprenais pas pourquoi, au printemps, je ne pouvais être dehors alors que j'adore la nature.

Et si tu veux, tout ça, m'a amené un moment donné à réfléchir. Est-ce que je me mets en victime, est-ce que je me mets en responsable, etc. Et donc, ce lien à la santé et cette volonté d'être en santé très longtemps plus après, j'en reparlerai, mais un peu de souffrance dans ma famille, m'a fait me dire mais finalement, ce qui est le plus beau, une fois qu'on y a goûté, c'est la santé et je vais aider les humains à rester dans cet état de santé. Parce qu'en plus, qui dit santé, dit sainteté d'esprit, et rendu à ce stade, en général, il n'y a plus de souffrance.

Frédéric Mai : Donc, finalement, ton enfance te prédestinait un peu à devenir qui tu es aujourd'hui ?

Charles-Antoine Winter : A priori, oui. Par contre, comme je te le dis, j'aurais pu réagir. J'aurais pu me mettre en victime. J'aurais pu être plus bourreau que sauveur. Et même si on sait qu'il vaut mieux éviter d'être dans le triangle sauveur, bourreau, victime, mais tu sais, c'est un ensemble. Je me souviens, à l'âge de 9 ans, j'avais de l'eczéma sous le nez, sous les yeux. Je prenais de la cortisone. Du coup, j'étais tout gonflé. Bref, la totale. Et puis, j'ai des copains de classe qui viennent me voir un jour parce qu'il faisait chaud, je transpirais beaucoup, j'étais rouge, gonflé et ils me disent « Ecoute, on dirait un bouledogue, tu es trop moche, va à l’ombre, cache toi » du genre Quasimodo d'El Paris. Et, je n'ai jamais pris ça à titre personnel et avec une volonté de nuisance, si tu veux. Il y a une forme de naïveté, je pense, qui m'a protégé. Il y avait aussi un constat, une vérité. C'est qu'effectivement, même moi, j'avais du mal à m’apprécier, tu vois. Et toute ma vie a été comme ça. J'ai refusé de me mettre en victime, de réagir et je me suis toujours dit mais attends, pose toi les questions. Donc là, très, très jeune, l'idée, c'était de tout apprendre sur le corps humain, sur pourquoi j'étais allergique. Qu'est-ce que c'était ? Pourquoi le sport me faisait du bien ? Et puis après, très vite, ça a été pourquoi, quand les gens te voient, ou les filles te voient, elles te trouvent beau et toi, et toi dès que tu te vois dans un miroir, tu peux pas t'empêcher de jouer un rôle ou de dormir sur le côté gauche pour pas avoir un épi, tu vois. Bref, c'était insupportable. Et je pense qu'il y a toujours eu, comme un écho, tu sais que l'on est parfait et qu'on est fabuleux, et je suis tombé assez vite sur le texte d'intronisation de Nelson Mandela qui te dit que ce qui te fait le plus peur, c'est pas ton ombre, c'est ta lumière et waouh, rendu à ce stade, ça a été très fort et je pense autre chose que j'ai eu, une qualité qui peut être un défaut pour le coup, c'est que quand je lis quelque chose qui me transporte, je n’émets aucun doute sur le fait que c'est vrai. Tu vois le truc. Donc, quand tu lis certains textes tout d'un coup, ton expérience personnelle clinique te montre qu'il y a du vrai. BAM, tu t'y mets à fond. Et là, tu te rends compte que ça arrive.

Frédéric Mai : Donc, finalement, tu es arrivé à tes études, je crois que tu as commencé tes études dans le domaine du sport et après de la diététique, tu es arrivé naturellement vers ces études. Finalement, tu cherchais des réponses et ces études t’en ont apporté ou c’était un de tes choix, une de tes autres motivations ?

Charles-Antoine Winter : Non, même pas. En en parlant de oser, justement, c'est là je pense que j'ai beaucoup de choses. Mon père était militaire et c'était un militaire qui, très humain, qui me disait assez souvent d'ailleurs tu sais si je pouvais être au chômage, je serais heureux. Ça voudrait dire que la paix est dans le monde. Déjà, tu vois, c'est une approche qui est chouette. Après, pour des raisons que je t'ai citées tout à l'heure, beaucoup de complexes physiques plus, des voyages tous les deux ans, on arrivait dans des endroits, donc il fallait soit se faire respecter, soit se faire des amis… Bref, je suis tombé un moment donné sur  regarder du Jean-Claude Vandamme, du Rambo, parce que parce que ce n'était pas ma nature. Et j'avais l'impression que mon côté bisounours, qui est vraiment ce que je suis à l'intérieur, n'avait pas l'air d'être ce qui me protègerait donc je suis parti à l'opposé. Bon bref, les caricatures et j'en passe. N'empêche, comme je te l'ai dit, quand je fais quelque chose, je le fais à fond. Tu vois, donc, j'y suis allé à fond et je voulais donc être militaire, nageur de combat dans le génie, pour aller déminer des ports, sauver les enfants, etc. Manque de pot, je me casse le genou droit au rugby en Bretagne, à l'âge de 19 ans. Et là, c'est horrible. Je m'entête, je fais un DEUG Staps. Donc, si tu l’as bien compris, je pars en fac de sport pour ne pas perdre en capacité physique, mais repartir ensuite vers l'école des sous-officiers d'active. J'y vais et mais très, très fier. Et là-bas, c'est la catastrophe. Ben si tu veux pas d'hygiène de vie, tu ne dors pas, tu t’étires pas, tu ne bois pas assez, tu manges de la cochonnerie, il y a un manque de respect des militaires qui est bien dommage, mais bon, c'est là. Et puis, comme tu l'as entendu, j'étais déjà très fragile. En arrivant, tu vois très sensible. Donc là, c'est la catastrophe. J'y arrive pas. Et après le shooting des 10 vaccins en 3 jours, je ne reconnais plus mon corps. Je me mets à trembler, je fais des malaises, enfin ça va pas du tout. Et la personne joviale que je suis, commence à s'inquiéter. Et qu'est ce qui se passe ? Je décide de rompre le contrat avant qu'il devienne, si tu veux, obligatoire sur les 5 ans qui suivent. Donc après, je fais 8 mois de dépression, vraiment forte, mais des dépressions parce que mon corps a un souci. Vraiment, je pense que ces shoots vaccinaux étaient compliqués, associés à une hygiène de vie catastrophique que j'avais pris soin de cultiver jusqu'à maintenant.

En fait, c'est après de l'introspection. Après la douceur de mes grands-parents qui m’apaisaient de façon incroyable. Mon grand-père avait été résistant, breton et tout. Et puis un jour comme ça, je me dis bon, ben c’est simple, qu'est-ce que tu aimes faire depuis toujours ? Ce que j'aimais depuis toujours, est ce que je faisais, c'était la santé, respecter les lois de santé, m'intéresser aux conditions, etc. Et du coup, je décide de devenir diététicien.

Donc, je fais ce BTS diététique. Là, une fois de plus, c'est mon tempérament, malheureusement, mais je trouve que c'est beaucoup trop scientifique, qu'il y a des incohérences, que le métier de diététicien est un métier fabuleux, mais surtout dans la prévention et on veut juste que je sois le petit, comment te dire soldat du médecin, etc. enfin bref, ça me gonfle. Et puis, au même moment, j'ouvre la porte spirituelle.

Donc, je vais tester des alimentations qui vont à l'encontre des recommandations, mes profs me disent « t’es fou ça va pas aller » etc.

Donc là aussi, mon BTS au lieu de le faire en deux ans, je le fais en trois ans, Bon bref. Et qu'est ce qui se passe ? Et juste après, pour aller retrouver ma petite amie, qui est donc la mère de mes enfants aujourd'hui, je vais à Paris. Là, j'ai osé parce que Paris ne m'attirait pas. Je suis un gars de la forêt, de la Schwarzwald, tu vois c’était vraiment mon truc, la forêt noire. Mais j’y vais, courageux.

Voilà deux ans et demi, il fallait que je gère 50 couverts tout seul, tous les midis dans un petit restaurant. Et là, c'est parti. Si tu veux oser, c'est ça aussi, c'est de se dire que j'en suis capable. Je suis à l'écoute, j'en suis capable, pas dans le sens où je suis prétentieux de, mais dans le sens où j'ai la capacité de m'adapter. Ce qui n'a rien à voir. Et quelque chose d'extraordinaire aussi c’est que lorsqu'on a reçu, ne jamais se l'accaparer, c'est à dire que moi, je suis toujours dans la gratitude.

Là l'idée, c'était d'apprendre un métier, de nourrir dignement les gens et en plus, de me rapprocher d'une femme que j'aimais. Tu vois, ça a porté ses fruits, donc là, déjà, j'ai osé. Puis le problème, c'est que je me rends compte que j'ai quand même des grosses zones d'ombre à l'idée de m'engager et d'épouser Aurore. Deuxièmement, mon patron, que j'aime bien, traite mal la serveuse qui est là, que j'adorais aussi.

Enfin bon, tout ça. Et puis, du coup, je commence à bouillir tel un lion. Donc je pose ma démission. Je vais dormir dans le bois de Vincennes pour ne plus être avec Aurore, pour aller me dépouiller. Ensuite, je prends un train, je file tout seul dans les Pyrénées, le GR10, sans tente, sans sac de couchage, juste une couverture de survie, sans eau. Je pars a jeun, cinq jours, je fais deux étapes par jour.

Donc là, il fallait oser. Il y a un moment en plus, où alors là, c'était plutôt de l'inconscience. Puis de la fatigue aussi. Mais je me trompe de chemin. Je me dis « ils sont fous de faire passer les gens là-dessus ». Il fallait que je descende une cascade d'eau sans rien. Je descends la cascade d'eau. J'arrive sur une vallée où il n'y avait que les énormes rochers qui font à 4, 5 mètres de haut, espacés par des trous, dont certains trous cachés par la végétation.

Je tombais là, j'étais mort, j’avais rien. Enfin mort, je veux dire, je n'avais pas de téléphone, que dalle. Et il y avait un ours qui rôdait dans le coin. J'avais appris ça par un promeneur. La nuit n'a pas du tout été sereine et surtout, il y a un moment, où je me suis réveillé trop tard. Je n'avais plus d'eau. Le soleil cognait et il fallait que je sorte de cette enclave. Et là, j'ai vraiment cru que j'allais y passer.

Et puis après, tu t'en doutes, je m'en sors, donc je vais jusqu'au bout. Là, je rencontre des gens, juste pas possible. C'est à dire qu'à chaque fois, j'avais l'impression que Dieu s'adressait à moi à travers ces gens-là. Je dis aux personnes qui nous écoutent que je ne suis pas du tout religieux, mais profondément croyant. Ce qui n'a rien à voir. Si tu savais ce que j'ai reçu pendant cette randonnée, c'était incroyable.

Je fais un partage avec vous. Il y a un moment, j'ai cette petite voix que j'ai attribuée à Dieu qui me dit « Ecoute, Charles-Antoine, tu es fabuleux, tu n'arrêtes pas de me montrer que tu es prêt à mourir par amour pour moi. Mais à quel moment t'es-tu posé la question qu'il était temps de me prouver que tu étais capable de vivre par amour pour moi ? » Ça, ça m'a atteint dans les tripes, tu n'imagines pas et ça m'a ouvert une porte, sur tout du coup, accepter la richesse, accepter d'être connu, accepter de m'exposer. Bref, ça a ouvert une porte. Et puis après, ça y va. J'ai un poste d'enseignant qui m'est proposé, bam, j'enseigne pendant trois ans et demi en BTS diététique. Je réforme l'équipe pédagogique. C'était passionnant. Une fois de plus, je tombe sur un directeur d'école qui voyait ses élèves plus comme des clients que des élèves. Je me retrouve avec un problème d'éthique. Je quitte, et donc je repars magasinier dans un Super U où je me réveille tous les matins à cinq heures, pour faire mes sept heures de petits boulots. Et puis essayer de relancer un cabinet à côté. Travailler à Super U n'était pas une punition, c'était un cadeau. Je savais où j'allais, je voulais aller. Je savais que c'était sain, noble et donc je savais que ça ne peut pas, ça ne pourra pas, encore aujourd'hui, ne pas avoir lieu. Et donc, du coup, je ne sais pas si j’ose ou si simplement je suis. Je ne sais pas trop. Et après, ça a été comment dire, crescendo.

J'ai rencontré plein de gens. Régulièrement. J'ai travaillé pour la Fondation GoodPlanet. J'ai accompagné l'Institut de l'alimentation bio, qui a été une très belle aventure. Aujourd'hui, je fais des consultations et j'ai des gens très réputés. La maison d'édition Le Duc est venu me chercher alors que je n'ai jamais voulu écrire. On me dit « mais tu dois faire du marketing, tu dois faire attention, tu dois faire si ça, ça ». Je n'ai rien fait Frédéric. Donc si j’ai quelque chose à transmettre aujourd'hui, ne jamais se mettre en victime parce que ça veut dire que vous n'entendrez pas le moment où vous avez une main tendue, soit parce que vous partirez du principe que vous n'en êtes pas digne, soit que c'est le diable et que c'est un piège.

Alors qu'en fait, c'est tout simplement un soutien. Jamais en victime, tant que possible. En plus, ça va vous apporter des qualités extraordinaires de résilience. C'est ça qui est fabuleux et je pense que le succès est basé avant tout sur la capacité d'écoute et on ne peut écouter que quand on se connaît et qu'on a accumulé un maximum d'expérience.

Frédéric Mai : Dans ce que tu viens me dire qu'il y a quelque chose qui m'a interpellé. On a l'impression que ce que tu racontes, c’est un peu sous la loi de l'attraction, tu vois puisque les choses sont arrivées. Mais ce que je remarque, et, ce que je dis toujours, c'est que dans attraction, il y a action, sinon rien n'avance, et là tu démontres que tu as fait le choix d'agir, finalement, pour attirer, et quelque part le tapis rouge se déroule devant toi et l’offre se succèdent. C'est formidable. Mais la notion de responsabilité est très importante comme tu disais.

Charles-Antoine Winter : Ce que tu dis c'est énorme parce que tu vois, je n'aurais pas mis ces mots-là mais c'est ça. Moi, je parlerais d'intention, il y a ça, il y a l'intention. Et tu sais, il y a aussi, maintenant que je t'écoute. Je crois que j’ai toujours eu une foi énorme dans la notion de vertu. Je pense que la vertu, c'est quelque part ce que j'appellerais des valeurs saintes, donc spirituelles. J'ai toujours eu, j'ai manifesté une foi absolue dans la vertu. C'est-à-dire qu'à chaque fois que j'ai quitté ces boulots, qui honnêtement, quand j'étais enseignant, je gagnais très, très bien ma vie. En tout cas, pour moi, je n'étais pas à 10000 ou à plus, je n'ai pas besoin de ça. De toute façon, voilà. Mais voilà, en tant que jeune entrepreneur enseignant, j'avais de très beaux mois. J'ai quitté ça du jour au lendemain, t’imagine. Pourquoi ? Parce que je savais que si je restais, je perdais ma vertu ou je me corrompais si tu veux, et j'ai toujours eu foi que lorsque je montrais à l'univers que je pouvais quitter quelque chose qui pourtant nourrit des illusions de richesse, de notoriété, etc. parce qu'il n'y a plus de vertu, j'aurais une situation puissance 10 plus forte, plus jolie. Tu vois, et l'intention a donc toujours été de je sais où je vais aller et c'est vraiment ce qui me guide en fait. Je ne suis pas là pour moi. C'est toujours dans cette notion d'oser et pour montrer à quel point, lorsque on est aligné, je vous assure et je le dis, je m'adresse à tous ceux qui écoutent : il n'y a pas d'effort. Le côté, bon, vous l'avez vu dans mon histoire, il y a des fois où il faut effectivement un petit peu, sortir de son confort. C'est vrai. Mais si on regarde bien, c'est faux.

Je sortais de mon confort parce que je n'étais pas en confort. J'étais tiraillé dedans. Ce n'était pas vertueux. Ou bien j'étais en souffrance, ou bien je refusais d'être victime. Donc, il fallait que je me bouge les fesses. Mais lorsqu'on est aligné, mon Dieu, c'est extraordinaire. Mais franchement, il y a un moment donné, si on ne se rend pas compte que ce n'est pas de la chance, mais simplement un état de gratitude et de volonté d'harmonie, c'est juste le cadeau en fait. Si on pense à la chance, ça veut dire qu'on pense indirectement qu'il y a des gens malchanceux, donc des victimes. Si on croit au fait que tout est parfait, et en la force de l'intention. Tout se fera. A chaque fois, c'est soit j'apprends, soit je reçois un cadeau.

Frédéric Mai : Et puis il y avait un « pourquoi » fort, une motivation, ça c’est important. Quand tu es connecté à quelque chose tu te fais tirer. Et la chance, effectivement, on a de la chance, quand on apprend et quand on agit, Plus on agit, plus on a de la chance, plus on apprend, plus on a de la chance.

Alors, comment tu en es arrivé à cette expertise aujourd'hui ? Où tu es, on peut dire un expert en nutrition, en diététique, tu transmets, tu enseignes… Comment tu en es arrivé là ?

Charles-Antoine Winter : Grâce à mes patients. Grâce à mes propres pathologies, grâce à mes patients, grâce aussi au fait d'avoir été enseignant, ce qui veut dire que j'ai eu, comment te dire, j'ai mis le nez dans la formation académique et forcément aussi grâce, et ça, c'est énorme, ça rejoint tout le reste, à une grande considération de la notion de cohérence. La cohérence, ça va être la responsabilité. Il y a un moment donné, lorsque ce qu'on t’apprend à l'école n'est pas en cohérence avec la réalité clinique, il faut remettre ça en question. Le problème, c'est que, quand tu commences à remettre en question certaines choses, tu te rends compte que ça va peut-être jusqu'à remettre le système en question. Et donc, du coup, je crois que c'est vraiment la remise en question, l'écoute des patients, l'observation de la réalité, qui m'ont amené du coup à me dire, c'est simple, pour être légitime, il va falloir que j’acquière des connaissances profondes, bien plus profondes que ce qu'on gagne en BTS diététique, même si c'est vraiment une bonne base. Il va falloir que j'aille là-dessus. Deuxièmement, bien sûr, j'ai développé une certification en médecine traditionnelle chinoise, qu’il faut que je complète, sur les deux premières années qui étaient superbes. Après, je suis allé valider un DU en nutrition du sportif. Et puis, tu vois, j'ai encore envie, parce qu'il y a un moment, on apprend plein de choses. Mais, je crois que cette expertise est venue de mon parcours personnel, le parcours de mes patients, l'écoute de mes patients, toute la qualité du système, mais également tous ces défauts qui t’ouvrent finalement, qui te montrent vers où tu dois aller enrichir.

C'est ce qui fait de toi après, un être entre guillemets exceptionnel. Pas dans le sens fabuleux, « mettez-vous à genoux », ce n’est pas ça. Exceptionnel dans le sens où tu sors du cadre, pour soigner, ce qui veut dire qu'en plus, la corruption n'a absolument aucune emprise sur moi, si tu l’as compris.

Frédéric Mai : Est-ce que tu as eu des personnes qui -ont mis des bâtons dans les roues, qui t'ont découragé sur le parcours et peut-être encore aujourd'hui d’ailleurs ?

Charles-Antoine Winter : Honnêtement, non. Et je pense qu'à la limite, si on en a, c'est parce qu’on leur permet d'être sur notre route et donc que finalement, elles sont des anges et pas des ennemis.

Frédéric Mai : Hé oui, on apprend d'elles aussi, finalement.

Charles-Antoine Winter : C'est ça. Tout à fait. Soit elles te montrent que tu n’es pas sur le chemin. OK reçu. Si la résistance est farouche et que malgré tes remises en question, ça ne se fait pas, reçu, je change de chemin. Ou bien, tu as l'opportunité de pouvoir les intégrer, voire même les aimer. J'ai adoré cette phrase dans Le guerrier pacifique : « l'amour pour épée, l'humour pour bouclier ». Ça m'a beaucoup aidé avec mon beau père.

Frédéric Mai : Quelle est la réussite la plus marquante de ta carrière, Charles-Antoine ?

Charles-Antoine Winter : Ce n'est pas du tout pour sortir un truc bateau et tout, mais je crois que même là où je suis aujourd'hui, c'est ça. Si tu veux. Maintenant, si je dois en sortir une. Ecoute, c'est peut être quand même parce que ça m'a demandé un tel effort, un tel effort, vraiment. Et ça, ça a remis en question beaucoup de mes chimères et tout, ça m'a fait grandir. Je me demande si ce n'est quand même pas effectivement d'écrire mon premier livre. Je pense que c'est ça.

Frédéric Mai : Je comprends tout à fait. En plus, c'est un exercice différent de ce que tu as l'habitude de faire.

Charles-Antoine Winter : Complètement, complètement.

Frédéric Mai : Alors aujourd'hui, tu es en forme, tu as le sourire. Tu as un métier qui demande à être en forme puisque tu dois, quand même inspirer les autres, être un modèle quelque part. Qu'est-ce que tu fais pour entretenir ta forme et toujours être au top ?

Charles-Antoine Winter : Déjà, il pourrait tout à fait franche je ne suis pas toujours au top, que les choses soient très claires.

Il faut savoir reconnaitre ça. Par contre, c'est vrai que j'ai tous les outils pour savoir pourquoi je ne suis pas au top. Donc, une fois de plus, si tu veux ne pas se mettre en victime, mais surtout les outils pour en sortir. Et donc je crois que, pour te répondre, c'est vraiment l'alimentation, le sommeil, l'activité physique, c'est fondamental. D'ailleurs, ça a été très dur sur les deux derniers mois puisqu'il fallait que je rende mes livres, j'étais très en retard, j’ai pas fait de sport. C'était dur psychologiquement. Et puis enfin, et surtout, les liens sociaux extrêmement importants.

Frédéric Mai : OK, merci.

Et comme je te disais tout à l'heure, j'aimerais te poser une question au sujet de l'équilibre alimentaire. Comment dois-je m'alimenter de façon équilibrée chaque jour avec trois repas pour rester en forme physique et mentale ? Est-ce que tu aurais un enseignement, mais surtout très simple et très synthétique à nous apporter à ce sujet ? Pour que l'alimentation soit notre allié au quotidien sans qu'on ait à se casser la tête tous les jours. Qu'est-ce qu'on fait ?

Qu'est-ce qu'on fait pour équilibrer ? Qu'est-ce que je mange ce soir ? Trop ? Pas assez ? De la viande, pas de la viande ? Est-ce qu’il y aurait ne règle, simple pour équilibrer son alimentation quotidienne ?

Charles-Antoine Winter : C'est compliqué parce que tu te doutes que, justement, mon expertise fait que j'ai réussi à développer des prises en charge spécifiques. Un patient qui vient en cabinet est rarement soigné à l'identique, qu’un autre. Maintenant, il y a quand même des solutions universelles. Alors première chose sur les volumes déjà, le premier outil pour savoir si vous mangez trop ou pas assez, c'est la mastication. Là c’est le courant de l'alimentation pleine conscience. Et c'est vraiment fondamental, quand je passe à table, c'est un moment pour moi, et c'est un moment où je sais que tout ce qui rentre en bouche, comment te dire, va avoir un impact sur moi de 4 heures à 48, 72 heures, parfois même plus longtemps.

Donc, à quel moment puis-je penser que ce que je mets en moi n'est pas responsable de mon manque de sommeil, de ma maladie, de ma baisse de libido et j'en passe. C'est important. Tu passes à table en disant oui, effectivement, j'ai quelque chose qui va m'influencer et me conditionner finalement. Ensuite, retenez quelque chose, c'est que, pour que manger reste un plaisir, il va falloir comprendre que ça se passe en bouche, le goût n'est qu'en bouche, « n’est » et « nait ». Si vous aimez quelque chose, mâcher le longuement. C'est incroyable de voir que c'est souvent le contraire, même dès le plus jeune âge, tu adores, t’engloutis, t'aimes pas, tu gardes, tu rumines. Non, non, t’aimes pas t’avales vite parce qu’en plus en général, ce que vous n'aimez pas est plutôt sain donc t’avales, tu sais que ça va faire du bien en bas. Et ce qui est bon, machez le longtemps comme ça, même si ce n’est pas bon pour le corps, mais bon en bouche, vous en mangerez moins.

Voilà pour les volumes. Prenez le temps de bien mâcher.

Ensuite, sur l'équilibre alimentaire, le plus important, c'est toujours d'abord, les aliments le plus brut possible, tels que la nature les offre. Souvenez-vous, nous sommes, normalement, des nomades, et notre corps est animal et se nourrit de ce que la nature lui offre. Tout ce qui n'est pas reconnaissable, bourré de transformation, les aliments ultra transformés et tout, OK, de temps en temps. OK pour la vie sociale, ok pour le plaisir en bouche, mais il ne faut pas que ce soit votre base. Et enfin, sur l'équilibre alimentaire, alors, déjeuner, dîner, bon un truc assez bateau, mais voilà, vous avez votre assiette, la moitié des légumes, ce n’est sûrement pas les féculents. On ne bouge plus assez pour manger autant de féculents, donc la moitié des légumes de saison, si possible bio, locaux, cuisinés al dente, si crus, parfaitement machés, avec une huile de top qualité qui ne sera pas cuite. Un quart de protéines, alors là, ça dépend de chacun, elles peuvent être animales, être végétales, à savoir que les protéines végétales que sont les lentilles, les légumineuses, et tout, ou les oléagineuses : noisettes, amandes, cacahuètes etc, seront parfaites et n'apportent que peu de sucre. Donc un quart de protéines, animales ou végétales. Et l'autre quart, optionnel, des féculents. Idéalement des féculents plutôt demi-complets, voire complets, mais toujours parfaitement mâchés et bien cuits.

Ensuite, une collation quand même, plutôt intéressante entre 16 et 18 heures, selon les appétences. Là, c'est pareil. On va aller sur les bonbons de la nature, des fruits secs, des fruits secs réhydratés, des boules d'énergie, les fruits frais, les oléagineuses. Pour ceux qui les supportent, les produits laitiers, qui peuvent être intéressants. Et puis, c'est à peu près tout. S'il y a du sucrant, on va penser au miel. On va penser au sirop d'érable. Tu vois, voilà. Mais c'est à peu près tout. Et ensuite, ce que je n'oublie rien. Eh bien, le matin, au petit dej, surtout, pensez protéines ou graisses. Pensez plutôt salé que sucré, et si sucré il y a, hé bien, intéressez-vous à ce qu'on appelle la notion d’indice glycémique qui a l'avantage d'abord de vous assurer que votre pancréas va pas produire trop d'insuline, qui est opposée si tu veux à la santé, en tout cas à long terme. Et en même temps, on sait que des aliments à indice glycémique bas sont souvent des aliments très peu transformés et principalement des végétaux. Donc on est très bien. Puis on retrouve la règle de d’Anthony Fardet, qui met en avant les 3V, véritable, végétale, et varié. Et là, normalement, vous êtes bon.

Frédéric Mai : Merci pour ces précieux conseils.

On va revenir à notre sujet Osez et d'ailleurs, on arrive à la fin de cette interview. Est-ce qu’il y a une piste que tu pourrais partager avec tous ceux qui n'osent pas se lancer ? Qu'est-ce que tu pourrais dire aux personnes qui hésitent, qui n'osent pas, qui ont des peur, mais qui sont passionnées malgré tout par tout ça ?

Charles-Antoine Winter : Très simple. Je pense honnêtement que c'est le métier d'avenir. On est en train de tout rassembler. On est en train de se rendre compte que tout ce qui est dans le champ finit chez nous, que les pollutions congénères finissent dans l'océan, finissent chez nous, etc. Et finalement, et avec la colite d'ailleurs, on se rend compte que la notion d'alimentation barrière est bien plus efficace que les gestes barrières et tout autre chose. Il vaut mieux prévenir que guérir.

Et donc, c'est une profession, d'une part, qui a de l'avenir. D'autre part, qui va demander des esprits neufs, des esprits qui, justement, remettent en question un système, à mon avis obsolète et très en retard. Donc il va falloir qu'on soit nombreux. Deuxièmement. Il n'y a pas de raison, même à tout âge, c'est à dire qu'en ce moment, il y a beaucoup de reconversions qui se font et je pense qu'il faut arrêter de croire qu'on est trop vieux. Il faut essayer aussi d'insuffler auprès, je dirais, des universités et autres, de retirer les limites d'âge, parce que tout ce que vous avez acquis jusqu'à aujourd'hui vous servira, et servira aux patients. Voilà, donc osez. Par contre, je pense que c'est l'intention qu'il y a derrière, on en a parlé tout à l’heure, mais que vous nourriciez, pourquoi je vais aller vers ça ?

Frédéric Mai : OK, mais ça, c'est précieux. Tu vois, ça peut ouvrir des voies aux jeunes qui ont envie de s'orienter, qui ne savent pas vers où aller et aux nombreuses personnes qui cherchent aussi à se réorienter, à se reconvertir. Aujourd'hui, on sait qu'on peut se former tout au long de la vie, quel que soit l'âge, comme t'as dit, ce qui n'était pas le cas, il y a 30 ans, on n'est plus dans les mêmes paradigmes, aujourd'hui, on est en apprentissage constant. On peut faire dix métiers dans sa vie, donc il ne faut pas hésiter un moment à se laisser emporter par son cœur et son « pourquoi ». Tu n'as jamais l'impression de travailler finalement, c’est ça ?

Charles-Antoine Winter : Exactement.

Frédéric Mai : Tout à l’heure, tu as parlé de la Covid, alors on va juste y faire allusion un tout petit peu, parce que c'est encore d'actualité. J’espère que ça ne va pas trop durer cette actualité, mais ça risque de durer un peu quand même. Le contexte ambiant depuis un an, la Covid, ça nous a fait réfléchir aussi sur la façon dont on pouvait renforcer son système immunitaire. Dans cette période, est-ce que tu aurais des conseils à donner pour mieux nous protéger et pour rester en énergie?

Charles-Antoine Winter : OK, alors, le truc le plus important dans votre système immunitaire : dormir. Comment vous dire. Là, le fait d'être à la maison devant des écrans, peut-être beaucoup plus longtemps que d'habitude, atteint votre sommeil. Surtout, ne diminuez pas votre sommeil. C'est fondamental. Rien ne justifie de se coucher très tard ou d'avoir des nuits très courtes. Donc dormez, c'est fondamental pour un système immunitaire de qualité. Deuxièmement, ce qui va être très important, c'est l'activité physique et l'aberration de fermer les salles de sport. Ce n'est pas possible. On se rend compte que même le ministère du Sport commence peut-être en avoir un peu ras le bol et que les professionnels tirent la sonnette d'alarme. Le sport est essentiel pour entraîner votre organisme à faire face à l'inflammation résultante, justement de la réaction du système immunitaire, parce que c'est ça qui tue en complications dans la Covid, c'est effectivement cet emballement du système inflammatoire. Donc, le sport est fondamental. Ensuite, l'alimentation. Ce n'est pas pour ma paroisse, mais c'est essentiel.

D'accord, donc, là, rejoignez ce que je dis tout à l'heure sur les aliments bruts, mais faites un zoom sur les aliments très riches en antioxydants. D’accord, donc ça, vous le trouverez avec l'indice ORAC. Indice ORAC sur Internet. Tapez aliments indice ORAC. Plus il est élevé, plus vous aurez ce qu'il faut. Pensez à l'aromathérapie, qui est extraordinaire. Les huiles essentielles. Entourez-vous sûrement d'un professionnel, un aromathérapeute, mais vous avez des huiles essentielles fabuleuses. Huiles essentielles, justement, de ravintsara, très, très, très intéressante.

Pour revenir sur l'alimentation. La vitamine D, le zinc, la vitamine C, facile d'accès, et très efficaces. Puis, sur votre système immunitaire, je dirais peut-être d'éviter de l'appauvrir. Comment fait-on pour éviter le l'appauvrir ? On évite les aliments ultra-transformés. On évite l'alcool qui dénature vos membranes cellulaires. On essaie de réduire son tabac. Mais, c'est les grandes lignes.

 

Frédéric Mai : Merci, merci. C'est précieux. Ça va encore en aider certains.

Et puis là, on arrive sur la fin et pour terminer, comme à l'accoutumée dans cette émission, on va terminer par notre petit instant « Questions-réponses flash ». Je te pose une question, tu réponds au tac au tac. D'accord ?

Charles-Antoine Winter : Reçu.

 

Frédéric Mai : Le souvenir d'une bonne odeur de ta jeunesse
Charles-Antoine Winter : La rose.
Frédéric Mai : Si tu étais un légume, tu serais ?
Charles-Antoine Winter : Poireau
Frédéric Mai : Plutôt ville ou campagne ?
Charles-Antoine Winter : Campagne
Frédéric Mai : Plutôt sucré ou salé ?
Charles-Antoine Winter : Salé.
Frédéric Mai : Une qualité que tu sais voir chez toi ?
Charles-Antoine Winter : Là, je cherche trop. La première chose qui est venue c’est remise en question.
Frédéric Mai : OK, plutôt Vivaldi ou les Beatles?
Charles-Antoine Winter : Vivaldi
Frédéric Mai : Plutôt fromage ou dessert ?
Charles-Antoine Winter : Dessert.
Frédéric Mai : Si tu étais une émotion, tu serais ?
Charles-Antoine Winter : La colère.
Frédéric Mai : L'objet dont tu ne peux pas te séparer ?
Charles-Antoine Winter : Mon vélo,
Frédéric Mai : Ton petit plat préféré ?
Charles-Antoine Winter : Alors, qu'est ce qui m’est venu en tête là tout de suite ? Je vais te dire ça, crumble.
Frédéric Mai : OK, je crois savoir la réponse, le mot grossier que tu utilises le plus ?
Charles-Antoine Winter : Dis-moi parce que je ne sais pas.
Frédéric Mai : Tout à l’heure, j’ai entendu « putain », je me suis dit
Charles-Antoine Winter : Voilà, c'est peut être ça.
Frédéric Mai : Alors je peux te dire que c'est 90% des réponses. Putain, il est tellement populaire, celui-là. C'est fou.
Charles-Antoine Winter : On essaye à la maison de transformer par « flûtain » pour les enfants.
Frédéric Mai : C'est plus sympa, en effet. Plutôt aux côtes de blettes ou côte de bœuf ?
Charles-Antoine Winter : Côtes de blettes.
Frédéric Mai : Plutôt vaccin ou chloroquine ?
Charles-Antoine Winter : Chloroquine.

 

Frédéric Mai : OK, et pour terminer, je te pose encore une dernière question quels sont tes projets pour cette année ?

Charles-Antoine Winter : Alors, mon projet pour cette année ? Bien consolider l'implantation du cabinet de Symbiose à Redon et peut-être lancer la clinique ou l'Institut Symbiose.

Frédéric Mai : Magnifique projet, est-ce qu'il y a quelque chose que tu aimerais rajouter ?

Charles-Antoine Winter : Je crois que, oser, c'est gratuit, c'est accessible. On n'a jamais tort, donc tous ceux qui nous écoutent qu'est-ce qui vous en empêche ?

Frédéric Mai : T'as raison, bien sûr. Les peurs. Mais qu'est-ce qui nous empêche de vivre nos peurs ?

Charles-Antoine Winter : Oui aussi. Tu sais, c'est Charles de Foucault qui disait « La peur n'existe que pour une chose, c'est pour aller vers elle et se rendre compte qu'elle n'existe pas ». Il y a une phrase qui va aussi, par rapport aux peurs, qu'on peut employer : « La meilleure défense, c'est l'attaque ». Face à une peur, vous l’attaquez. Et à un moment, vous vous rendez compte qu’elle disparait.

Frédéric Mai : C'est en la pratiquant qu'elle disparaît effectivement, et ça change toute la réalité.

En tout cas, Charles-Antoine, merci vraiment, vraiment pour ton authenticité. On a parlé beaucoup, surtout toi, mais c'est normal, c'est toi qui était l'invité et je te remercie pour ta générosité, tous ces partages et tout ce que tu proposes aussi. Où est ce qu'on peut suivre Charles-Antoine ?

Charles-Antoine Winter : J’ai quitté les réseaux, mais je vais y retourner, sûrement à travers le cabinet Symbiose. Et sinon, il y a mon site internet que je vais refaire où je vais prendre le temps d'écrire plus d'articles.

Et puis, vous me retrouverez de toutes façons à travers les livres, sur des partenaires ou autres. Tout comme toi aujourd'hui, qui m'a fait confiance. Merci beaucoup d'être venu vers moi et il ne faut pas hésiter. Normalement, je suis très accessible.

Frédéric Mai : OK c’est sympa. En tout cas, vous trouverez tous les liens dans la description de cet épisode. Merci à toutes. Merci à tous. Je vous dis à très bientôt pour un nouvel épisode de ma vie. Je vous embrasse. Prenez soin de vous. Bye-Bye.


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