Nous êtres-humains, sommes émotions. Il n’y a pas de vie sans émotions.
Et il n’y a pas de belle vie sans belles émotions. J’adore l’univers des émotions.
Alors bienvenue dans cet épisode du podcast « Oser ma vie » et aujourd’hui nous allons faire pétiller nos émotions.
Les émotions, émulations de notre monde
Savez-vous que nous ne vivrons peut-être jamais la réalité ?
Car nous sommes dans notre monde et nous créons notre réalité.
Cette réalité est la somme de nos expériences qui se basent sur nos agissements et comportements, directement liés à nos émotions.
Et derrière chacune de nos émotions, il y a une pensée ou une représentation mentale, qui se base elle-même sur nos croyances. Et d’où viennent nos croyances…et bien selon les neurosciences, elles proviennent à 80% environ de notre éducation.
La réalité que nous vivons dépend donc fortement des programmes et modèles que nous avons intégré dans le passé, et les émotions qui nous traversent sont directement basées sur notre système de pensée et de croyances.
Notre fonctionnement émotionnel est donc fortement lié à notre propre perception de la réalité, à notre histoire et les programmes que nous avons inscrits en nous.
Si nous ne sommes pas responsables de notre éducation, du système de pensée, et des filtres émotionnels qui en découlent, nous sommes néanmoins responsable de notre intelligence émotionnelle, puis de l’écoute et de l’attention que nous portons à nos émotions.
Personne ne gèrera nos émotions à notre place.
L’émotion se déclenche avec un fait extérieur, et produit un signal plus ou moins intense venant de l’intérieur. Cette modulation est comme nous venons de le voir, directement liée à notre propre monde, nos filtres et notre histoire.
D’ailleurs le mot Emotion vient du latin Ex Movere qui veut dire « mouvement vers l’extérieur ».
Le rôle des émotions
Le rôle des émotions est donc de nous alerter de faits extérieurs importants afin d’ajuster les comportements qui nous permettront de nous adapter au mieux et réagir.
Et ces émotions ne durent que quelques secondes.
Et c’est en agissant sur ces petits messages en interne, que nous reprenons la main sur notre vie intérieure, et par conséquent sur ce que nous vivons.
Car nous savons maintenant que nos émotions et les réactions qui s’ensuivent, vont produire des comportements et des agissements plus ou moins adaptés, et donc des expériences plus ou moins agréables.
Et puis, nous avons souvent besoin de tout contrôler, sinon nous souffrons et nous perdons pied. Mais nous ne pouvons pas tout contrôler, et vouloir le faire ne serait que source d’épuisement et de déception.
Aussi, les émotions sont là pour transmettre les signaux qui vont nous permettre de nous adapter aux situations, à l’inconnu, aux imprévus…
Ne pas en tenir compte empêchera de faire face à nos problèmes.
En fait, nier une émotion, c’est nier une partie de nous.
En effet, il faut savoir qu’une émotion provient d’un besoin qui n’est pas satisfait ou mal satisfait.
Et un besoin insatisfait va entraîner un ressenti désagréable qui va s’installer et durer si ce besoin n’a pas été pris en compte.
Alors si le besoin reste insatisfait, si vous ne répondez pas à l’émotion, celle-ci se transformera en sentiment désagréable qui pourra durer plusieurs heures, puis plus tard ce ressenti intérieur deviendra une humeur vous habitant quelques jours à quelques semaines. Puis si vous ne faîtes toujours rien, l’humeur se transformera en tempérament pendant des semaines, voire des mois.
Et si vous continuez à ignorer, vous graverez un nouveau trait de caractère né de cette frustration, ce besoin insatisfait et ces émotions étouffées.
Et pour déloger un trait de caractère limitant, ce n’est plus la même chose.
Accueillir et écouter les émotions
Il n’y a pas d’émotions positives ou négatives, il n’y a que des messages. A nous les écouter !
Mais il est vrai que ces messages sont souvent très inconscients, quasi automatiques face à tel ou tel événement extérieur, car ils font écho à nos schémas de pensée, ce qui génère un impact plus ou moins agréable sur nos ressentis.
Alors commencer à bien écouter ces émotions, les accueillir et les accepter, c’est le début de l’intelligence émotionnelle.
Les ignorer, c’est cultiver ses douleurs et son mal-être, c’est passer à côté de ce qui est bon pour nous et finalement, c’est s’empêcher de vivre autre chose de meilleur pour nous.
Alors même si les émotions peuvent faire peur à certains, car elles nous mettent face à la réalité, vouloir faire taire les messages de son être, c’est se priver de liberté, et finalement être complice de ce qui nous arrive et de de cette spirale négative que nous vivons.
Il ne faut surtout pas tuer l’émotion !
En les évitant, nous nous déconnectons de nos émotions. Et en restant constamment déconnecté, le corps risque de somatiser, c’est-à-dire de développer des symptômes physiques d’origine psychique.
Car en effet, l’émotion étant ignorée, le cerveau envoie d’autres signaux pour nous faire réagir.
D’ailleurs, à ce propos, je vais vous raconter une petite histoire :
Un roi avait une fille qu’il adorait par-dessus tout. Puis un beau jour, elle lui annonce qu’elle est amoureuse du fils de son pire ennemi.
Le roi devient rouge de colère et d’une voix forte défend à sa fille de revoir cet homme.
N’osant répondre, elle rejoint sa chambre triste et malheureuse.
Puis le mois suivant, un messager, portant un masque d’aigle, arrive dans la cour de la forteresse à cheval et demande à voir le roi.
Arrivant à sa rencontre, Il lui tend alors une lettre que le roi lui arrache des mains.
Il la lit et apprend que sa fille va épouser son amoureux du camp ennemi. Il se met alors dans une colère noire, dégaine son épée et tue le messager.
En tombant le messager perd son masque d’aigle qui s’écrase, et se brise au sol.
Le roi aperçoit alors le visage de sa fille qui n’avait pas trouvé d’autres moyens pour annoncer cette importante nouvelle à son père.
Moralité : il ne faut pas tuer le messager
Alors, chaque émotion a une fonction spécifique qui nous guide : la peur, la colère, la joie, la tristesse, le dégoût et beaucoup d’autres qui nous traversent face aux situations qui se présentent à nous.
Pour ce qui est des émotions primaires, chacune a son utilité,
- La joie, moteur de l’envie de vivre, nous pousse à avancer
- La colère, garante du respect de soi, nous aide à repousser
- La tristesse, complice du renouveau, nous aide à relâcher
- Le dégoût, allié de notre défense, nous aide à rejeter
- Et la peur, indicateur de prudence, nous pousse à anticiper
Et la meilleure voie pour vivre mieux, c’est d’observer sans jugement ces modes de fonctionnement et d’en prendre conscience pour pouvoir en changer.
Alors, apprenons à écouter notre corps et nos agitations de pensées en accueillant et en acceptant ce qui est.
En face d’une situation désagréable, quels ressentis se sont manifestés, à quelle intensité ? faible, moyen, fort ?
Et à quoi je pensais au plus profond de moi à ce moment-là ?
J’accueille et j’accepte…
En les accueillant sans jugement et en les comprenant, en les vivant et en les affrontant avec bienveillance, les émotions deviennent nos alliées et nous permettent d’agir avec plus de contrôle et moins de stress.
Elles nous invitent à trouver des solutions et des comportements appropriés, elles nous motivent à vivre bien et à créer notre réalité positive.
Et tant que nous considérons nos émotions comme des manifestations indésirables et invivables, qu’il faut chasser au plus vite, nous ne pourrons soigner notre bien-être et ce qui est important pour nous.
Et nous ne pourrons agir différemment, autrement et de façon plus adaptée dans les situations que nous vivons aujourd’hui.
Mais avant toute chose, face à une émotion envahissante, faites une pause !
Et respirez. Mettez en place immédiatement une respiration abdominale régulière en laissant descendre l’air dans le ventre à l’inspiration et en vidant le ventre de son air à l’expiration sans rien forcer.
Cela va vous apporter plus de sécurité intérieure et un retour dans l’instant présent, avec un impact immédiat sur l’intensité de votre ressenti.
Gérer les émotions en 2 étapes
Mais alors, comment s’y prendre pour faire vibrer et pétiller vos émotions pour qu’elles vous amènent vers une vie meilleure ?
Je vous propose une méthodologie en 2 parties :
- Première partie : Accueillir, identifier et comprendre l’émotion
- Seconde partie : Désamorcer l’émotion et faire pétiller votre vie
Premièrement, tentons d’accueillir, d’identifier et de comprendre notre émotion
Accueillir et accepter l’émotion, c’est s’autoriser à la ressentir sans résister pour écouter ce qu’elle a à nous dire, c’est accepter de lui donner du sens et de la vivre pleinement avec tous les messages qu’elles véhiculent.
Et c’est prendre conscience de la façon dont nous réagissons, et se donner la possibilité d’apprendre sur nous et de mettre en place des actions pétillantes.
Et lorsque nous l’accueillons, l’émotion se calme.
Ensuite, apprenez à nommer l’émotion et à la relier à une émotion fondamentale comme la peur, la colère, la tristesse… Cela va vous permettre d’affiner le message pour mieux l’utiliser par la suite.
D’ailleurs, vous trouverez une liste du vocabulaire des émotions sur mon site internet coaching-personnel.fr, à la rubrique Ressources.
Puis, décrivez, ou écrivez d’ailleurs, votre ressenti, le dialogue intérieur, les pensées qui viennent à vous, votre attitude, votre besoin insatisfait…
Cela permet de prendre conscience de vos pensées du moment, et de leur répercussion émotionnelle.
Sachez apprécier et renforcer les émotions agréables et décrypter et apaiser celles qui sont moins agréables.
Quelles ce qu’elles veulent vous dire ?
Et puis, évaluez sur une échelle de 1 à 10 l’intensité de cette émotion.
Ensuite seconde partie, il s’agit de désamorcer l’émotion désagréable et mettre en place des actions adaptées pour faire pétiller votre « ici et maintenant »
Respirez ! Exprimez ce que vous ressentez afin de faire baisser l’intensité de l’émotion.
Dans le passé, j’avais terriblement peur de parler en public. En fait, j’étais terrorisé. Je ne veux vous raconte même pas les yoyos émotionnels que je vivais pendant ces moments.
Puis, dès que je me suis autorisé à exprimer mes peurs, avouer cette vulnérabilité, j’ai commencé à prendre du plaisir dans ces situations.
Alors pourquoi ne pas exprimer à votre interlocuteur, et de façon positive, le besoin insatisfait et l’émotion qui va avec. Cela lui permettra de se connecter à ce que vous vivez vraiment et de comprendre.
Puis pour désamorcer l’émotion, il faut déjà observer avec du recul ce qui se passe vraiment et ce qui se cache derrière le message.
Pour cela, je vous invite à fermer les yeux et observer la scène sur un grand écran au loin devant vous. Voyez ce qui se passe, regardez-vous ?
Votre émotion est-elle cohérente et proportionnée à la situation ou à l’événement ?
Alors analysez les faits sans exagérer, ni minimiser, et reconsidérer la situation plus objectivement.
Puis maintenant, mettez votre focus ailleurs !
Quelles nouvelles pensées positives et pétillantes pouvez-vous mettre en place pour répondre à cette situation et à cet instant, et pour répondre à votre besoin tout en maintenant une relation positive à soi, aux autres et au monde ?
Et puis enfin, passez à l’action, accompagné de cette nouvelle pensée et poursuivez ce que vous aviez commencé avec un état d’esprit éclairé et positif.
Vos émotions vont vous permettre de donner, de recevoir, de demander ou de refuser. Elles sont un décodeur de soi et de l’autre et permettent de vivre avec moins de conflit, plus d’empathie et plus de paix intérieure.
Bien accueillies et bien canalisées, elles sont nos alliées, car elles véhiculent des messages plein de sens, qui nous permettent d’oser une vie plus libre et plus épanouie.